Texte de présentation
Un jeune peintre sicilien, Antonello, part à dos de mulet pour aller chercher jusqu'à Bruges un secret bien gardé, celui de la peinture à l'huile, découvert par Van Eyck. Un pari fou qu'il gagnera. Antonello de Messine rapportera en Italie la formule du nouveau solvant, après trois années de péripéties dramatiques, drôles et amoureuses.De Florence à Rome, de Naples en Flandre, de Milan à la cour de François Ier, nous suivons le prodigieux théâtre ambulant des génies de la Renaissance. Ces acteurs qui se donnent la réplique avec passion, qui vivent leur art et leur foi jusqu'à en mourir, aiment et haïssent, se nomment Léonard de Vinci, Michel-Ange, Botticelli, Savonarole, les Médicis, Raphaël, Machiavel, Lucrèce et César Borgia...
Encore faut-il ajouter à cette distribution fabuleuse les papes, les princes, les condottieri qui accompagnent du fracas de leurs armes la plus magnifique éclosion de chefs-d'oeuvre de l'histoire. C'est le temps où Léonard, entre deux inventions de machines volantes, écoute parler Mona Lisa dont il peint le visage mystérieux. Ce panneau de peuplier qu'il apportera dix ans plus tard à Amboise dans ses bagages deviendra la mythique "Joconde".
Mon avis : Coup de coeur !
Un roman qui replace les oeuvres d'art dans le contexte historique et artistique de l'époque
Un conseil : si vous avez suivi des cours d'histoire de l'art ou si vous êtes passionnés par le Quattrocento et le Cinquecento, plongez dans ce fabuleux roman historique qui vous permettra de remettre les oeuvres d'art que vous connaissez dans leur contexte et de mieux appréhender le foisonnement artistique de ces périodes.Pour ma part, grâce à ce roman, ces oeuvres ont enfin pris vie, loin de l'enseignement académique que j'ai suivi ("nom de l'oeuvre, nom de l'artiste, nature de l'oeuvre, dimensions, technique utilisée, lieu de conservation..."), ainsi que les artistes. En effet, on oublie bien souvent, toujours à cause de l'enseignement cloisonné et très intellectualisé dispensé à l'université, qu'ils étaient tous en relation les uns avec les autres. Pour ceux qui découvriraient la Renaissance italienne d'un point de vue artistique, vous ne serez pas déçus, mais, pour en profiter pleinement, n'hésitez pas à rechercher les oeuvres sur Internet, ça change tout !
Des personnages extraordinairement vivants
Alliant avec brio un bon rythme narratif et une richesse de détails et d'informations, ce roman débute avec Antonello de Messine, jeune apprenti au service d'un maître italien spécialiste des fresques à la détrempe. Mais Antonello est subjugué par les toiles du maître flamand Van Eyck qui a mis au point dans le plus grand secret un nouveau vernis qui donne à ses toiles un éclat, une lumière jusqu'ici inconnus. Il va alors partir à dos de mule pour Bruges afin d'y rencontrer Van Eyck, entrer à son service et rapporter en Italie le secret de fabrication de la peinture à l'huile du maître. Cette nouvelle technique va faire sa gloire et précipiter l'Italie vers la Renaissance avec des artistes comme Giovanni Bellini, Filippo Lippi, Léonard de Vinci, Michelangelo Buonarroti, Andrea del Verrocchio, Botticelli, Raphaël. Les dialogues passionnés de Léonard de Vinci face à son grand rival florentin Michel-Ange, de Botticelli ou bien de Raphaël résonnent de manière extraordinairement vivante, comme si tous ces génies se matérialisaient subitement pour nous faire découvrir quelques pans concrets de l'histoire à travers leurs paroles et leurs actes.Un contexte historique bien intégré à la trame du roman
Comme ces artistes entretenaient des relations très étroites avec les rois, papes et autres grands de l'Italie, Jean Diwo ne manque pas de décrire ce contexte historique (Cosme de Médicis, Laurent de Médicis, papes Jules II, Léon X, Clément VII...).Caractéristiques techniques
Livre papier
Éditeur : J'ai luDate de parution : septembre 2011
Couverture : brochée
Format : 11 cm x 17,8 cm
Pagination : 506 pages
ISBN : 978-2-2903-0976-6
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