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mercredi 7 mai 2008

Caligula

Caligula
Auteur : Allan Massie
Traduction : Jean Bourdier

Texte de présentation

Caius Caesar Augustus Germanicus, dit Caligula, est certainement, avec Néron, le plus décrié des empereurs romains. Il est généralement peint comme un fou meurtrier et débauché, porté à tous excès, les caprices et les cruautés, ayant fait nommer son cheval consul, pratiqué l'inceste avec ses soeurs et multiplié les exécutions injustifiées au sein des élites de Rome.
Pourtant, même les historiens les plus hostiles se trouvent contraints de reconnaître que tout ne fut pas négatif dans les quatre courtes années de son règne, et que l'on doit relever d'étranges contradictions chez ce souverain haï de l'aristocratie, mais adoré de la plèbe, comme il l'avait été, enfant, des soldats son illustre père Germanicus.
Ce sont ces contradictions qu'Allan Massie, alliant une fois de plus comme dans Les Mémoires de Tibère et Les Mémoires du roi David, la perspicacité psychologique et la compréhension humaine du romancier à l'érudition de l'historien, a entrepris de retrouver et d'analyser, détruisant au passage quelques mythes bien établis et reconstituant, à petites touches cruellement précises, le climat oppressant de toutes une époque.

Mon avis : Bien

Un narrateur témoin
Le récit de la vie de Caligula est mené par un narrateur dont on ignore le nom mais qui a côtoyé Caligula et la famille impériale (Tibère, Claude, Agrippine l'Aînée, Néron, Germanicus, Drusus...) en tant que militaire. Alors qu'il se trouve en exil sur les ordres de l'empereur Claude à Tomi, sur les rives de la mer Noire, Agrippine la Jeune le charge de rédiger la biographie de son frère Caius Julius Caesar Germanicus dit Caligula, qui vient de mourir.
Le narrateur se plonge alors dans ses souvenirs pour nous raconter tout un pan de l'histoire romaine, depuis la fin de règne de Tibère jusqu'à l'accession au pouvoir de Claude. Nous suivons ainsi Caligula depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte, un homme qui aurait pu être un grand empereur si les conditions le lui avaient permis. Mais les temps étaient difficiles et les relations au sein de la famille impériale n'étaient pas très tendres. Complots, hypocrisie, mensonges, ambition… la cour impériale était telle qu'il y avait de quoi devenir parano ! Après la mort suspecte de son père Germanicus, Caligula voit sa mère, ses frères et l'une de ses soeurs exilés grâce aux manigances du préfet du prétoire Séjan ; ils vont tous mourir dans des conditions plus que douteuses. Il échappe de peu à la mort orchestrée par Séjan grâce à sa grand-mère Antonia qui vient trouver Tibère pour le convaincre de l'innocence de Caligula. Le jeune homme qu'était Caligula a été très certainement marqué psychologiquement par toutes ces morts ; dès lors comment aurait-il pu devenir un empereur équilibré, juste, mesuré ? Sans compter qu'il était mal entouré, mal conseillé et manquait d'expérience. L'histoire n'a retenu de cet empereur que ses excès et sa démesure (relations incestueuses avec sa soeur, nomination de son cheval Incitatus comme consul...), devenant par là même l'archétype de l'empereur fou, comme le deviendra également un peu plus tard Néron. Mais les choses ne sont pas si simples !

Un bon équilibre entre fiction et réalité historique
En réussissant à marier harmonieusement sens romanesque et véracité historique, Alan Messie restitue avec brio ce climat pour le moins oppressant, dresse un portait psychologique de Caligula tout en finesse et détruit quelques clichés par la même occasion : j'ai notamment apprécié de voir enfin Livie comme un être de chair et de sang et non plus comme un être de perfection. Ici, elle n'est plus qu'une femme âgée acariâtre et dominatrice. De même, Agrippine l'Aînée, souvent présentée comme un modèle de matrone romaine, apparaît ici comme une femme si avide de pouvoir et de défendre les intérêts de ses enfants qu'elle en perd le sens des réalités et prend des risques inconsidérés, se croyant tout permis face à Tibère, incroyable par son intransigeance et son manque total de diplomatie, tout cela parce qu'elle descendait de l'illustre Auguste. Certes, on ne saura jamais de quel côté se trouve la vérité, mais il est agréable d'avoir un autre point de vue, car à force de toujours voir les personnages historiques sous le même angle, on a tendance à prendre pour argent comptant ce qu'on lit. Parfois, l'on peut regretter la part prise par le comportement psychologique des personnages sur les faits historiques et le manque de détails et de dates qui en découlent.

Un arbre généalogique bien utile
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'histoire romaine, l'auteur et l'éditeur ont pensé à joindre un arbre généalogique au début du roman. Très utile !

Comme d'habitude quand je lis un roman historique lié à la Rome antique, mon seul regret est d'avoir fini le livre !

Caractéristiques techniques

Livre papier

Éditeur : Éditions de Fallois
Date de parution : mai 2008
Couverture : brochée
Format : 15,5 cm x 22,5 cm
Pagination : 280 pages
ISBN : 978-2-8770-6630-3

mercredi 11 avril 2007

Le rêve de Caligula

Le rêve de Caligula
Autrice : Maria Grazia Siliato
Traduction : Nathalie Bauer

Texte de présentation

À la mort de Tibère, les sénateurs choisissent pour empereur le jeune Gaius dit Caligula, qu'ils prennent pour un être falot et manipulable. Aussitôt nommé, Gaius César double la solde des légionnaires, abolit les impôts, ouvre les prisons et étend le droit de vote. Il choisit d'envoyer des ambassadeurs plutôt que des légions au-delà de l'Euphrate : il veut la paix.
D'un bout à l'autre de l'Empire, c'est l'enthousiasme, mais les sénateurs sont épouvantés : ils ne cesseront désormais de chercher à l'abattre. D'autant plus que Caligula décide de consacrer un monument à la mémoire de son père sur le lac de Nemi, au sud de Rome, en s'inspirant d'un temple égyptien dont le souvenir le hante.
L'oeuvre extraordinaire prévoit la construction de navires majestueux qui supportent des temples en marbre et en or. Mais les sénateurs arriveront à leurs fins et assassineront Caligula alors âgé de 29 ans. Les temples seront détruits et noyés, avant de réapparaître vingt siècles plus tard...
Ce très beau roman nous dévoile un Caligula visionnaire, insolite et complexe, bien différent de son portrait traditionnel.

Caractéristiques techniques

Livre papier

Éditeur : JC Lattès
Date de parution : avril 2007
Couverture : brochée
Format : 14 cm x 22,5 cm
Pagination : 437 pages
ISBN : 978-2-7096-2766-5

mercredi 17 avril 2002

Caligula

Caligula
Auteurs : Paul-Jean Franceschini, Pierre Lunel

Texte de présentation

La folie de Caligula, empereur de Rome après Auguste et Tibère, reste la plus fascinante et la plus romanesque des énigmes.
Caius Caesar Germanicus accède à l'empire à 23 ans, quelques années après la mort d'un obscur rabbi du nom de Jésus. Intelligent, très cultivé, complexé par son physique, il a deux passions : le théâtre et Drusilla, la plus belle de ses trois soeurs. Caligula commence son règne adulé par les Romains et les légions. Cinq ans plus tard, détesté de tous, il est assassiné par les hommes chargés de le protéger.
Entre-temps, il s'est comporté comme le pire des dictateurs, multipliant les extravagances et les provocations avec un humour meurtrier.
Les deux auteurs, passionnés de civilisation romaine, racontent ce destin hors du commun en usant des plus récentes découvertes historiques, mais aussi avec toute la fantaisie et la liberté qui font les bons romans. Leur récit, galopant et jubilatoire, est une saga riche en rebondissements et en personnages pittoresques : Claude le bègue, qui deviendra empereur malgré lui, Messaline, la luxurieuse au coeur pur, Agrippine, folle d'ambition pour le petit Néron qui, un jour, la tuera...

Caractéristiques techniques

Livre papier

Éditeur : Anne Carrière
Date de parution : avril 2002
Couverture : brochée
Format : 15,3 cm x 23,5 cm
Pagination : 364 pages
ISBN : 978-2-8433-7185-1

mardi 5 février 2002

Le césar aux pieds nus

Le césar aux pieds nus
Auteur : Cristina Rodriguez

Texte de présentation

Que sait-on d'Hélicon, ce curieux affranchi de Caligula que nous conte, avec beaucoup de liberté, Albert Camus dans sa fameuse pièce ? Pas grand-chose. Étonnant destin, pourtant...
C'était un jeune homme de l'âge de Caligula et tous deux s'entendirent comme larrons en foire jusqu'à la mort de ce dernier. Garçon cultivé, habitué à naviguer dans les courants du pouvoir, Hélicon fut de toutes les fêtes, de tous les secrets d'État et de toutes les frasques. Le témoin idéal pour faire découvrir au lecteur les arcanes de cette époque...
À travers Le César aux pieds nus, Hélicon nous raconte ses tribulations, décrit son curieux maître et le règne tourmenté de Tibère. Ce qu'il fera découvrir au lecteur, ce sont les trames même du pouvoir, les complots, l'incessant ballet des "hommes de l'ombre", ces affranchis ou esclaves qui firent l'histoire de Rome, et la famille des Césars dans toute son humanité.

Caractéristiques techniques

Livre papier

Éditeur : Flammarion
Date de parution : février 2002
Couverture : brochée
Format : 15,2 cm x 24 cm
Pagination : 697 pages
ISBN : 978-2-0806-8268-0